IL FAUT... non, JE VAIS!
Dernière mise à jour : 12 juin 2020

Et si passer de l'intention à l'action n'était qu'une question de vocabulaire? Voici comment choisir les mots qui augmenteront votre motivation!
Notre façon de nous exprimer est très révélatrice! Pour peu qu’on y porte attention, notre vocabulaire indique notre degré de motivation à passer à l'action, qu’on en soit conscient ou pas. Il peut aussi qualifier notre degré de satisfaction face à la vie en général.
En effet, dans notre façon de structurer nos phrases, on révèle trois informations cruciales :
1. si on a le goût;
2. si on croit qu’on a le choix;
3. jusqu’à quel point on est motivé à passer à l’action.
Voyons la différence quand on formule différemment un même objectif :
· Il faudrait que je me mette en forme.
· Il faut que je me mette en forme.
· J’aimerais me mettre en forme.
· Je veux me mettre en forme.
· Je vais me mettre en forme.
· Je suis en forme.
Chaque fois, le sens de l’énoncé change légèrement. Voici ce que signifie réellement chacune des structures.
Il faudrait...
Niveau de motivation très faible! On parle au conditionnel en se sentant obligé. On conçoit que ce serait une bonne idée, mais il y a plein d’objections, qu’elles soient verbalisées ou non. Ou alors on sait que d’autres (parents, conjoints, patrons, etc.) s’attendent à ce qu’on exécute quelque chose, mais on n’a pas vraiment le goût. À moins d’être pris au piège, ça ne se réalisera pas. On a le choix, mais on n’a pas le goût.
Il faut...
On va probablement passer à l'action, mais ce n'est pas de gaieté de cœur! On se sent obligé et on a l'impression qu’on n’a pas le choix. C’est la catégorie FEU ROUGE! À long terme, quand nos phrases commencent trop souvent par « il faut », on finit par perdre contact avec notre intuition, nos besoins et nos désirs profonds. Un élément qui peut contribuer à déclencher une crise en « aine » comme trentaine, quarantaine, cinquantaine…
J’aimerais…
Si on trouve assez de courage, on va passer à l’action! Par contre, il est fort possible qu’on n’y arrive qu’à condition d’avoir répondu aux besoins de toute la maisonnée en premier. Ce qui revient à dire jamais! D’ailleurs, quand on enlève quelques lettres dans J’AIMERAIS , on se retrouve avec… JAMAIS! On a le goût, on a le choix, mais on manque un peu de motivation.
Je veux…
Là, on parle! On est dans l’avion, sur la piste de décollage, et les moteurs tournent! L’objectif se précise. On s’est reconnecté à notre intuition, ce qui nous a permis de nommer un besoin, un souhait, un vœu, un rêve. On se rapproche sérieusement de la concrétisation d’un projet. On a le goût, on a le choix et on a l’intention de passer à l’action. Si les planètes s’alignent, ça pourrait bien se réaliser!
Je vais…
On s’engage de plus en plus, mais on s’exprime quand même dans un futur proche, donc on n’y est pas tout à fait. C’est tout de même une coche au-dessus de « je veux ».
Au top de la pyramide, on choisit le verbe qui décrit l’action qu’on est en train de faire ou qui est déjà accomplie. On s’exprime donc au présent ou au passé :
· Je prépare des repas santé chaque dimanche soir.
· Je suis des cours de peinture chaque jeudi soir.
· Je vais au gym trois fois par semaine.
· J’ai coupé le sucre dans mon café.
· J’ai cessé de fumer il y a deux mois.
· J’ai sauté en parachute!
· J’ai visité le Maroc.
En fait, l’importance de prendre conscience de ces indices, c’est qu’ils révèlent souvent une partie de notre cote de bonheur. La personne qui s’exprime souvent en « Il faut » pourrait se sentir coincée, comme si elle subissait sa vie sans possibilité de choisir.
Faites le test! Identifiez quelqu’un de votre entourage qui « subit » sa vie, puis une autre personne qui semble réaliser tous ses rêves. Écoutez attentivement les verbes qu’ils utilisent pour décrire leur quotidien. Vous risquez d’être surpris!