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Quand régler un conflit donne des ailes!

Dernière mise à jour : 12 juin 2020



La communication est à la base des relations saines et respectueuses. La communication non violente de Marshall Rosenberg est un incontournable quand on souhaite régler les conflits dans l'harmonie.


D’aussi loin que je peux me souvenir, j’ai toujours adhéré au principe suivant: quand j’ai un accrochage avec quelqu’un qui vaut la peine à mes yeux, je règle le problème en lui parlant dans les plus brefs délais.


Comment ça se passe? Avec le temps, les études et les lectures, je me suis rendu compte que j’adoptais tout naturellement les quatre étapes de la communication non violente de Marshall Rosenberg.


L’ISOLEMENT CAUSÉ PAR LA COVID-19


Pourquoi je vous en parle aujourd’hui? Ça fait une semaine que notre vie a massivement basculé. Nous vivons un moment historique avec la présence de la COVID-19, qui a mis la planète en shutdown le temps de se rétablir. Or, comment les humains réagissent-ils aux mesures qu’on vit durant cet état d’urgence sanitaire?


Leurs plus belles qualités et leurs pires défauts voient le jour sans filtre, sur la place publique. Leur capacité de compréhension est mise à l’épreuve et on peut mesurer leur façon de percevoir leur propre importance dans la société. Le « je » est-il plus fort que le « nous »? Est-ce possible de penser au bien-être de la société en premier et de reléguer son petit « moi-moi-moi » au second plan pendant un moment? Est-ce possible d’obéir aux consignes gouvernementales sans riposter, sans commencer sa phrase par « oui, mais… »?


La capacité de compréhension est hyper importante. Qu’est-ce qu’on comprend quand le premier ministre Legault parle? Quand le docteur Arruda explique et vulgarise? Qu’est-ce qu’on interprète? Qu’est-ce qu’on applique?


Le fameux « vivre et laisser vivre » si cher à tant de Québécois n’a plus sa place, en ce moment. Le bien de la société dans son ensemble doit avoir priorité sur les libertés individuelles. Ne vous inquiétez, c’est temporaire! Mais il faut avoir la capacité de comprendre les nuances.


Nous n’avons pas le choix de nous adapter.


Cela dit, la situation présente crée du stress, de l’anxiété, de l’incertitude, de la peur. Ce sont des conditions parfaites pour multiplier les accrochages! Tout le monde a son opinion et les réseaux sociaux sont saturés de messages qui vont dans tous les sens.


Comme personne d’entre nous n’a jamais vécu les mesures restrictives qui s’appliquent en ce moment et que l’ère de l’égoportrait plutôt nombriliste est en vogue, penser à l’autre avant de penser à soi n’est pas automatique. Ça prend un peu d’entraînement.


UN MATIN MOUVEMENTÉ


Ce matin, quand j’ai ouvert Facebook, j’ai lu le commentaire d’une personne que je connais depuis une vingtaine d’années. J’avais fait un post hier, dans l’idée de faire un peu de bien aux gens qui restent à la maison. Or, le commentaire était vraiment dur et il m’a scié les jambes. J’avais le cœur tout chamboulé, je me suis sentie jugée, comme si j’avais manqué de jugement dans mon post et encouragé la désobéissance civile, ce qui n’était pas du tout le cas. Je dois préciser qu’il s’agit d’une personne que j’estime et avec qui je n’avais jamais eu de prise de bec.


C’est là que j’arrive à la communication non violente. Comment réagir? Tout plein de choix s’offraient à moi.


1. Gaspiller une journée de ma vie à ruminer ma colère et à « blaster » cette personne en boucle, dans ma tête.


2. Gaspiller une journée de ma vie à avoir de la peine. Tristesse, incompréhension, apitoiement. Pauvre de moi, je ne comprends pas,etc.


3. Répondre rageusement à cette personne sur mon mur. Au diable le respect : je me suis fait attaquer, j’attaque. Œil pour œil, dent pour dent!


4. Prendre contact avec cette personne en privé pour lui dire de quel bois je me chauffe. On ne lave pas notre linge sale en public, mais je vais lui dire ma façon de penser sur le même ton! (Variation un peu plus soft de œil pour œil, dent pour dent.)


5. Prendre contact avec cette personne en privé pour qu’on se comprenne.

Évidemment, j’ai opté pour la cinquième option, en adoptant quelques présupposés issus de la PNL. En voici un.


Il y a une intention positive derrière chaque comportement.


Cette personne a écrit son commentaire avec une intention positive pour elle. J’ai voulu savoir de quoi il s’agissait. En jasant, j’ai appris qu’on avait la même intention, mais les moyens différaient.


Ensuite, j’ai appliqué la communication non violente, naturellement.

En premier, j’ai présenté les faits : cette personne a réagi publiquement à ma publication sur Facebook. Son ton était dur.


En deuxième, j’ai parlé de l’effet sur moi : ça m’a fait mal! Je me suis sentie accusée, jugée. J’ai eu l’impression qu’on me trouvait imbécile et irresponsable. Je n’ai pas apprécié.

En troisième, j’ai nommé mon besoin : j’ai besoin d’être respectée.


En quatrième, j’ai clairement formulé ma demande : j’ai demandé à cette personne de me contacter en privé pour discuter de la situation au lieu de me « blaster » sur la place publique. Mon intention sur les réseaux sociaux est d’informer, d’éduquer, d’ouvrir la réflexion. S’il m’arrive d’être à côté de la plaque, je souhaite qu’on m’en parle en privé et j’ajusterai le tir sur la place publique.


Une autre de mes convictions profondes, c’est que je suis responsable d’enseigner aux gens comment je veux être traitée. C’est ma job et c’est ce que j’ai fait ce matin en prenant le temps de communiquer respectueusement avec cette personne.


Au final, on a eu le plus bel échange! On a vraiment la même intention : informer, inciter, inspirer, protéger. Finalement, la mésentente s’articulait autour d’un seul mot interprété différemment. Ça changeait tout.


L’intervention a pris quelques minutes. On s’est expliqué sans se juger, sans s’attaquer. La veille sur Facebook, j’avais partagé un truc sur lequel un mot pouvait porter à confusion, mais je ne l’avais pas perçu de cette façon.


L’autre avait tout de suite accroché sur ce mot et avait réagi fortement, publiquement.

En se parlant, on a arrimé notre compréhension. Tout est réglé, tout est wow! On tourne la page, le ménage est fait.


DES CONSÉQUENCES HEUREUSES


Quand j’ai contacté cette personne, j’avais un boulet de canon de 1000 kg dans le ventre. À la fin de la conversation, je me sentais légère comme une plume! Je crois que notre respect mutuel a grandi grâce à notre échange.


Je le répète : quand vous avez un conflit, ne ruminez pas pendant des heures, des jours ou des mois! Parlez-en à la personne concernée. De mon expérience, neuf fois sur dix, le conflit est dû à une mauvaise interprétation, une perception différente. Souvent, c’est la définition d’un seul mot qui est en cause. C’est fou, hein?


Quand on reste avec le problème et qu’on n’en parle pas à la personne concernée, c’est comme si on se salissait le cœur et l’esprit d’une sombre boucane remplie de colère, de tristesse, de frustration et d’incompréhension. Pas super bon pour la santé et le moral!

Petite précision : pour que la communication non violente fonctionne, il y deux conditions.


1. Il faut en parler à la personne concernée. En parler au reste de la planète ne donne absolument rien! Oui, ça prend du courage. Mais quand on voit les effets positifs, on devient vite accro. L’effet est physique. On ressent le même bien-être, la même satisfaction qu’après avoir fourni un effort physique.


2. La conversation doit se faire dans les règles de l’art, c’est-à-dire dans le respect.Zéro accusation, zéro manipulation. On informe, on précise, on demande, on clarifie. On présente des observations sur les faits. On s’exprime au « je » et on laisse de côté le « tu qui tue ».

Alors voilà! Malgré cette grise journée en quarantaine, j’ai le cœur léger et joyeux grâce à la glorieuse conversation qui a commencé ma journée.


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