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Une histoire de bottines

Dernière mise à jour : 12 juin 2020



Il est où, le bonheur... il est OÙ???


Ce matin, je me suis réveillée à côté de l’homme que j’aime, celui que je surnomme mon « tout », l’amour de ma vie. En fait, c’est son brouhaha habituel qui m’a tirée des bras de Morphée (mon amant nocturne). Mon chum était en train de choisir ses vêtements pour aller travailler après être allé au gym.


Déjà là, petit moment de gratitude : mon conjoint prend soin de lui. Il ne s’est pas laissé aller malgré nos 27 années de vie commune. Il s’entraîne régulièrement. Il a compris que son équilibre et son bonheur en général passent par l’activation de son corps et l’oxygénation de son cerveau. Il a beau être né dix longues années avant moi, ce fossé entre nous est invisible à l’œil nu. Mon chum, je le trouve beau, c’est tout!


Le deuxième moment d’appréciation vient quand je constate, encore une fois, que j’ai une belle maison et un bon café réconfortant pour commencer la journée. Simple, de base, mais ce n’est pas tous les humains qui ont cette chance.


Je fais un brin de ménage après mon déjeuner… et je réalise que j’ai le TEMPS de faire du ménage en ce mercredi matin! J’ai dormi comme un ange, je me réveille reposée, heureuse et pas stressée.


Quand je m’installe pour travailler, je me rends compte, encore une fois, que je fais TOUT ce que j’aime. Mon compte de banque se remplit doucement, chaque jour, grâce à mes talents et à mes passions. Je suis intègre dans mon travail, authentique et transparente. Je pourrais avoir beaucoup plus d’argent, mais ce que j’ai est propre et heureux. Mon salaire est pur… drôle, hein?


Quand la vie m’a livré un gros burnout par Fedex en 2010, je dois avouer que je me suis momentanément écrasée en dessous. Sur le coup, j’ai cru que ma vie était terminée. J’étais convaincue, par moments, que j’avais vraiment tout scrapé et il y a eu de sombres moments où ça prenait tout mon petit change pour percevoir la lumière. Je ne vivais pas un échec : J’ÉTAIS l’échec!


Petit à petit, un jour à la fois (parfois même de minute en minute…), j’ai pris conscience du cadeau mal emballé que j’avais reçu. La vie me donnait la chance de recommencer, mais en pleine conscience. J’ai fait table rase et choisi chacune des personnes, chacune des occupations, des pièces, des éléments qui font maintenant partie de mon décor. Surtout, j’ai remplacé ÉCHEC par APPRENTISSAGE. J’ai appris la leçon, apporté les correctifs et j’ai continué mon chemin.


J’ai emprunté l’avenue de la Simplicité (in)volontaire et j’ai vu que j’arrivais quand même. J’ai pris le sentier de l’Équilibre et j’ai effacé les « highs » vertigineux et les « lows » qui trempaient mon âme dans l’enfer humain pour trouver une voie confortable pour moi. J’ai arrêté de faire semblant. J’ai fait le grand ménage dans les obligations qui finissent par nous mettre en prison. J’ai rebranché les écouteurs pour recommencer à entendre mon intuition. J’ai réévalué mes émotions, j’ai trouvé des façons de les vivre sainement. Maintenant, je sais me retirer quand c’est trop intense.


J’ai pris mes responsabilités : s’il y a des moments où je me sens malheureuse, ce n’est pas la faute de l’autre. C’est ma réaction qui m’amène là. Et si les actions de l’autre ne me conviennent pas, BONNE NOUVELLE! J’ai encore un choix : celui de changer de trottoir, d’ajuster mes attentes, de verbaliser mes besoins… Si les circonstances peuvent m’être imposées, le choix ultime m’appartient TOUJOURS.


TOUJOURS.


Et donc aujourd’hui, en journée super ensoleillée, je suis heureuse parce que ma vie me ressemble. J’ai travaillé patiemment depuis mon burnout pour bâtir MA vie et j’en suis extrêmement fière.


Je suis profondément amoureuse, j’ai des enfants et une famille extraordinaires, des amis triés sur le volet. J’ai aussi une maison chaleureuse et un travail dans lequel je m’épanouis. Je suis forte, intègre et authentique et mon gène du bonheur et dans un heureux état d’hyperactivité saine.

Je ne porte pas de lunettes roses pour autant. Il y a des jours plus sombres, des épreuves, des moments tristes. Mais je SAIS, avec toute la conviction et la puissance de mon âme, que ce n’est qu’un nuage temporaire. Et que mon ÉTAT, mon BONHEUR sont ma RESPONSABILITÉ.


J’ai le CHOIX.


Je DÉCIDE.


Avec le sourire. Et un clin d’œil. Et la confiance absolue que même si TOUT CHANGE (clin d’œil à François Lemay), ÇA VA SUPER BIEN ALLER!


La vie est sincèrement belle. Il faut simplement décider où on va placer son petit banc pour en faire l’expérience, chaque jour: dans le box des éternels insatisfaits, dans celui des créateurs optimistes, dans celui des chialeux professionnels, dans celui des naïfs incorrigibles? Les possibilités sont infinies! On peut même créer son propre box.

Alors, à la question « il est où le bonheur? », je réponds simplement: il est juste ici, dans mes bottines! Et c’est moi qui les ai fabriquées, ces bottines!


Allez, cordonniers: au boulot!


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